Zoom sur ce qu’est l’imputation comptable 

Tenir une comptabilité fiable revient à enregistrer toutes les opérations traduisant les ressources de l’entreprise. Ces opérations en question consistent en effet à classer chaque acte comptable dans une catégorie prédéfinie : c’est l’imputation comptable. Elle est une obligation comptable qui permet d’harmoniser les transcriptions. Mais comment fonctionne-t-elle ? Éléments de réponse dans cette publication.

 

Définition de l’imputation comptable

L’imputation comptable est un principe de fonctionnement des règles de la comptabilité. Elle consiste à attribuer un compte ou à enregistrer une écriture comptable dans une catégorie correspondant à la nomenclature de l’opération concernée. Cette dernière étant systématiquement attribuée par le Plan Comptable Général dont relève l’entreprise. Cela favorise l’application des bonnes pratiques et une meilleure communication entre comptables.

 

Ainsi, à chaque opération de comptabilité, correspond un compte bien précis. Notez que, l’imputation comptable est un prolongement de la saisie comptable. En ce sens que la saisie n’est rien d’autre que la traduction d’une opération en langage comptable, alors que l’imputation se résume à définir le ou les comptes appropriés.

 

Les objectifs de l’imputation comptable

L’imputation comptable n’est pas une question de choix. C’est une obligation faite à tout comptable. En d’autres mots, aucun professionnel du domaine comptable ne peut enregistrer une écriture dans n’importe quel compte de son choix. Il est appelé à respecter la classification donnée par le PCG. Le but poursuivi par cette réglementation est :

 

  • Une harmonisation des précédés

Les écritures comptables afférentes aux différentes opérations d’une entreprise doivent être bien lisibles et correspondre à des classes appropriées. Cela permettra une efficacité des missions de contrôle et d’audit. La comptabilité a aussi une finalité fiscale : l’administration fiscale gagne en efficience lorsque toutes les entreprises utilisent les mêmes règles et les mêmes normes d’enregistrement comptable.

 

  • Une automatisation des actions

Les opérations d’imputation comptable sont automatisées sur tous les logiciels de comptabilité. Pour l’enregistrement du journal comptable, le logiciel indique automatiquement le compte approprié à chaque opération, qu’il s’agisse d’une inscription au débit ou d’une inscription au crédit.

 

Qui est concerné par l’imputation comptable ?

Peu importe le type de comptabilité tenu (comptabilité d’engagement, comptabilité de trésorerie, etc.), tous les professionnels sont soumis à l’imputation comptable. Ils doivent imputer toutes leurs opérations dans les classes prédéfinies au niveau de leurs journaux comptables. La technique de l’imputation comptable concerne donc tous les industriels, les commerçants, les artisans, les professions libérales et les entreprises agricoles.

Elle devra être réalisée par une personne compétente et habilitée à tenir les comptes de l’entreprise, donc soit par le chef d’entreprise lui-même, ou soit par ses équipes comptables ou par un expert-comptable. Leur comptabilité doit respecter les règles du plan comptable.

Rappelons que le Plan Général Comptable ou PGC est une brochure qui définit l’intégralité des règles comptables. Elle est éditée sous le contrôle de l’Autorité des Normes comptables, structure affiliée au Ministère du Budget. On y trouve la nomenclature de classification des opérations comptables. Elles sont définies en classes (huit au total) qui servent à catégoriser chaque opération. Chacune des huit classes est subdivisée en sous-classes. Ce qui permet de passer une écriture comptable de façon très précise.

 

Comment réaliser une imputation comptable ?

Il faut avant tout connaître les comptes auxquels les imputations seront attribuées. En clair :

  • identifier la nature de l’opération: à chaque type d’opération (achat de fourniture, vente de véhicule de société, paiement de loyers …) correspond un compte spécifique. Exemple, les comptes 60 correspondent à des opérations d’achat.
  • sélectionner le compte approprié: dans le plan comptable, les comptes de bilan donnent une indication sur le patrimoine de l’entreprise (ce sont les comptes de la classe 1 à 5). Les comptes de gestion traduisent le résultat réalisé sur une période ou exercice comptable (classes 6 et 7).
  • traduire le mouvement du compte: après la sélection du compte approprié, il faut passer l’écriture du compte dans le bon sens (au débit ou au crédit). C’est faire le mouvement du compte. Chaque mouvement confère une signification différente suivant la nature du compte (compte de gestion ou compte bilan).

 

N’hésitez pas à contacter le Pavillon des Entrepreneurs. Dans le cadre notre mission d’accompagnement du créateur, nous nous occupons de ces démarches administratives lors de l’immatriculation de l’entreprise.

 

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