Dans le cadre de la reprise de société par rachat de titres (actions ou parts sociales), vous vous demandez qu’est-ce que la clause de garantie d’actif et de passif ? La garantie d’actif et de passif fait partie intégrante de l’acte de cession des actions de reprise de l’entreprise. Zoom sur la GAP.
La GAP entendu par là, la garantie d’actif et de passif est une clause selon laquelle, le cédant de droits sociaux garantit l’actif cédé et le passif connu. En d’autres termes, il s’agit d’une clause selon laquelle, à cause des potentiels risques que représente une opération, un vendeur s’engage à indemniser un acheteur en cas de fluctuation (si le passif ou l’actif augmente ou diminue), suite à la cession d’une société pour une cause antérieure à ladite cession. Une fois insérée dans l’acte de cession d’actions, la GAP protège automatiquement la transmission d’une entreprise et notamment sa situation à partir du rachat des titres de la société.
Cette approche est importante, car le repreneur dans un contrat de cession d’entreprise doit être non seulement rassuré, mais aussi avoir la certitude qu’il achète les actifs réels au bon prix pour la simple raison que d’éventuelles dettes imprévues peuvent facilement mettre en péril la pérennité et le bien-être de la nouvelle entreprise rachetée. Ainsi, le cessionnaire peut actionner la garantie afin d’obtenir, en fonction de la situation, une diminution, une révision, une réduction du prix de vente ou encore une indemnisation de la part du cédant.
De manière générale, il existe 4 principales clauses de garanties à savoir :
Généralement, il faut prendre appui sur la convention pour pouvoir fixer les critères nécessaires afin de pouvoir déclencher l’application de la garantie d’actif et de passif.
C’est le bénéficiaire de la GAP qui peut mettre en œuvre et par ailleurs déclencher cette dernière comme le stipulent les clauses de garanties. Ainsi, il est important de rappeler avec précision que la clause doit préciser le bénéficiaire de la GAP (cessionnaire ou le créancier désigné) afin d’éviter un potentiel conflit de contestation. Comme l’autorise l’article 1205 du Code civil, une clause de GAP au profit d’un créancier ou d’une société dont les titres sont cédés correspond à stipulation pour autrui. À titre préventif, il est tout de même conseillé d’indiquer explicitement pour autrui en faveur du ou des créanciers ou en faveur de la société.
La mise en œuvre d’une Garantie d’Actif et de Passif doit se faire sur la base de la bonne foi. Car si la mauvaise foi est démontrée par le débiteur de la GAP (le garant), alors, il pourra engager la responsabilité contractuelle du bénéficiaire de la GAP pour ensuite réclamer divers intérêts et dommages comme compensation avec les sommes dues en exécution de la garantie. Il est donc important que le bénéficiaire du GAP déclenche cette dernière après avoir tenté de recouvrir les créances pour lesquelles il met en œuvre la garantie.
La mise en œuvre d’une GAP se fait en respectant scrupuleusement la procédure formelle, car à ce niveau, la jurisprudence est très stricte en ce qui concerne le respect de la procédure formalisée dans les clauses de la garantie d’actif et de passif.
Pour établir une bonne garantie d’actif et de passif, il est impératif de prévoir les conditions de sa mise en œuvre. Il faut ainsi mentionner :
Dans certaines situations, certaines dettes peuvent être expressément exclues du périmètre de la GAP ou celles qui vont apparaître après la date prévue.
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