Pour augmenter la rentabilité d’une entreprise, l’équipe dirigeante dispose d’un levier qu’il ne juge pas toujours à sa juste valeur : la réduction des coûts, visibles et cachés. La théorie de coûts cachés est une théorie qui prend en compte l’aspect social ainsi que les performances économiques de l’entreprise. Elle est une théorie assez intéressante, car elle fait ressortir des coûts qui n’apparaissent pas la comptabilité générale, analytique ou encore moins dans le système d’information, mais qui, existe et affecte le fonctionnement de l’entreprise.
Les coûts cachés désignent, comme son nom l’indique, des coûts d’opportunités ou des coûts assimilés à des produits et des activités qui ne sont pas comptabilisées. Elle représente l’opposition aux coûts normaux qui ont pour la plupart du temps des dénominations en comptabilités. L’existence des coûts cachés dans une entreprise révèle souvent le manque de performance ainsi que des dysfonctionnements au sein de cette dernière.
Un coût est dit visible :
Les coûts visibles permettent de mesurer des montants et des écarts sans pouvoir en analyser l’ensemble des causes.
Un coût est dit caché :
Dans son fonctionnement, l’entreprise au travers de ses différentes activités peut faire face à de nombreuses difficultés et imprévus qui doivent généralement dans les plus brefs délais être résolus au risque de créer des dommages encore plus importants. Les imprévus et difficultés énoncés précédemment peuvent être de l’ordre d’une rupture de stock brusque, défaut de qualité, faux frais, arrêt de production, accident de travail, l’absentéisme…
Il s’agit ainsi des coûts dispersés dans toute l’entreprise dans divers services. De ce fait, ces coûts sont des véritables nébuleuses, qui se manifestent lors des échanges entre plusieurs personnes, services, départements. Ce côté caché engendre d’une part des coûts supplémentaires, et d’autre part, d’énormes manques à gagner.
La détection des dysfonctionnements ainsi que la correction causée par ces coûts cachés est donc une priorité pour l’entreprise afin de s’améliorer continuellement.
Il existe cinq principales catégories de coûts cachés à savoir :
Les coûts de prévention :
Les coûts d’évaluation :
-Coût d’inspection,
-Coût des essais pour conformité aux spécifications du produit,
– Coût des réceptions,
– Coût des contrôles (des Payes, des pièces comptable, des produits finis, etc.)
À noter que les coûts de prévention et les coûts d’évaluation sont appelés coûts contrôlables.
Les coûts d’anomalies internes :
Les coûts d’anomalies externes :
Les coûts d’anomalies internes et externes sont appelés coûts résultants
Les coûts d’équipement :
Le pilotage optimal des coûts cachés nécessite en amont la mise sur pied d’un tableau de bord de pilotage par un expert référent (comme nous le proposons dans notre offre de contrôle de gestion). Pour cela, il faut définir un certain nombre d’indicateurs qui vont permettre de suivre les différents coûts cachés.
Pour construire un indicateur, il faut suivre les étapes suivantes :
Il faut définir les différents dysfonctionnements en ce qui concerne :
· Les arrêts de production
· Les pièces de rechange
· Les retards de livraison
· Accident de travail
· L’absentéisme
· Le matériel non facturé
· Les surestaries
· Le matériel non conforme
· Le matériel facturé non réceptionné
Par la suite, il faudra définir les objectifs visant à contrôler les objectifs précédemment listés :
· Réduire le nombre d’arrêts de production
· Maîtriser l’absentéisme
· Zéro accident de travail
· Réduire les pertes facturées non réceptionnées
· Fidéliser les clients et réduire les surestaries
Le pilotage des coûts cachés se fait à l’aide d’un tableau de bord. Ce tableau de bord va utiliser des indicateurs ainsi que des ratios de suivi de ces coûts avec un certain nombre d’actions. Le tableau de bord va également servir à avoir un aperçu global de tous les dysfonctionnements.
La méthode SOF (social, organisationnel et financier)
Encore connu sous le nom de méthode qualitative, quantitative, et financière, la SOF fait une analyse du module social organisationnel et financier. Il permet ainsi de découvrir les gisements des ressources financières affectées à la régulation des différents dysfonctionnements et anomalies.
La mise sur pied de la méthode SOF nécessite le respect des étapes suivantes :
Le diagramme de pareto
Le diagramme de Pareto encore connu sous le nom de règle des 20/80 ou de la loi ABC permet de faire un classement des dysfonctionnements par ordre d’importance. Dans cet histogramme, les plus grandes colonnes sont de manière conventionnelle à gauche. L’importance relative des colonnes est soulignée par une ligne de cumul. Ce diagramme est populaire parce qu’il est un parfait outil d’aide de prise de décision. Il permet ainsi de mettre en lumière le fait que de nombreux phénomènes ou anomalies observés obéissent à la loi des 20/80, et que d’autre part si 20% des causes produisent 80% des effets ‘’ coûts cachés’’, il suffit de travailler sur ces 20% pour influencer fortement le phénomène, en d’autres termes essayer de les attaquer.
Sur la base des données recueillies, la mise sur pied du diagramme de pareto se fait de la manière suivante :
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