Dans la plupart des entreprises, divers apports sont possibles : les apports en nature, les apports en numéraire et les apports en industrie. Cette dernière catégorie obéit à certaines règles qu’il faut connaître avant de s’y lancer. Cet article met en lumière les informations relatives à ce genre d’apport.
L’apport en industrie est le fait qu’un associé mette au service d’une entreprise ses connaissances, son intellect ou encore ses compétences. Cela donne à l’associé des droits mais aussi des obligations. Cet apport ne désigne pas un bien et n’est pas comptabilisé dans le capital social.
Par exemple, à la création d’une société X, un associé apporte 20000€ et un autre un apport en industrie de 10000€. Le capital social est de 20000€ et non 30000€.
Les règles en la matière sont indiquées dans les textes qui régissent les entreprises concernées. On y retrouve :
Notez bien que les apports en industrie qui ne sont pas indiqués dans les statuts sont considérés comme non avenus.
Toutes les sociétés ne peuvent accepter ce genre d’apport. Celles qui les admettent se présentent ainsi qu’il suit :
L’actionnaire en industrie est rémunéré en parts sociales. Il a droit au bénéfice et partage aussi l’actif net de la structure. Son apport lui permet de participer aux instances de décisions et de voter au besoin. Le créateur d’entreprise y trouve également son intérêt. En effet, il a le contrôle total de la structure et pèse de tout son poids dans toute décision engageant l’entreprise.
Pour ce qui est des devoirs, ils sont définis dans l’article 1843-6 en son alinéa 6 du code civil. Il stipule que l’apporteur en industrie a l’obligation de rendre les services promis à la société. Les gains réalisés par l’activité de son savoir-faire doivent être reversés à l’entreprise. Par ailleurs, l’exercice en concurrence de celle promise lui est strictement interdit.
C’est la phase la plus complexe du processus. Il est clair qu’un apport en industrie est un élément immatériel. Du coup, il n’est pas palpable et son évaluation exige du tact. Pour y parvenir, il faut déterminer ce que l’entreprise aurait payé si l’expertise venait de l’externe. Cet exercice est défini par la loi et se réalise à l’exemple d’un apport en nature. Il faut alors recourir à un commissaire aux apports. Les conditions de réalisation d’une évaluation sont les suivantes :
Pour finir, soulignons que l’apporteur en industrie n’est pas un salarié de l’entreprise. Il n’a donc pas un contrat de travail qui soit. Il met ses connaissance à la disposition de la société et jouit en conséquences des avantages y afférents.
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