La cotisation GMP n’existe plus depuis le 1er janvier 2019. Cette disparition est due au regroupement de l’AGIRC et de l’ARCCO, les deux caisses de retraite complémentaire. Cette cotisation GMP va être remplacée par deux nouvelles contributions.
Ce sigle désignait la Garantie Minimale de Points. Grâce à ce système, les salariés (ainsi que les cadres ou assimilés) pouvaient acquérir des points de retraite complémentaire sur une durée d’une année. La GMP était toutefois soumise à une condition sine qua non. Le revenu de ces employés ne devait pas excéder un certain niveau dit charnière. En 2018, la contribution GMP correspondait à un montant de 72,71 euros mensuels. Cette somme incluait une part à la charge de l’employeur (45,11 euros) et une autre à celle du salarié (27,60 euros). La limite du salaire charnière en 2018 était fixée à 3664,82 euros mensuels.
La suppression de la cotisation GMP s’accompagne de la disparition des deux contributions AGFF et CET. Toutes deux sont désormais remplacées par les formes de participation suivantes :
En 2019, l’assiette de contribution du nouveau régime comprend deux tranches salariales. Chacune possède son propre taux de cotisation, ce dernier étant là aussi partagé entre l’employeur et ses salariés. Des dispositions établies par convention peuvent majorer le cas échéant ces pourcentages ou fixer un partage plus équitable en faveur des salariés.
Cette nouvelle caisse de retraite complémentaire (nommée pour l’instant AGIRC-ARCCO) comprend deux tranches de contribution :
Le changement permis par cette fusion représente un véritable bouleversement dans la gestion française des retraites complémentaires. Cette réforme s’inscrit dans le cadre de dispositions prises depuis une dizaine d’années pour remanier le régime actuel. Une telle transformation a deux objectifs principaux. Il s’agit tout d’abord de simplifier le système via l’uniformisation des contributions en deux tranches seulement. De plus, cette fusion permet de mettre en commun les ressources respectives de l’ARCCO et de l’AGIRC.
Cette dernière est dans une situation financière délicate, notamment à cause de l’âge avancé de ses cotisants. En outre, le déséquilibre du rapport actifs / retraités est tel que l’AGIRC ne peut continuer à verser les retraites dues aux ayants droit. Au 1er janvier 2019, l’équivalence en euros des droits est assurée. A l’heure actuelle, il est risqué d’affirmer que cette égalité pourra perdurer longtemps. L’union de ces deux caisses et la suppression de la GMP qui en découle se présentent comme un aperçu d’une réforme en profondeur de l’actuel régime de retraite.
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